• Ce corps que je déteste

    un coup du sort, pire que la peste,

    je le traine comme un boulet chaque jour

    celui qui m'a privée jusqu'à présent d'amour

    je voudrais fondre, et me fondre, 

    cesser enfin, revivre, ne plus me morfondre

    retrouver le goût de me vetir et de plaire

    ne plus jamais sentir ce pantalon qui me serre

    engluée, enserrée dans cette infâme chair

    je ne suis plus femme, je ne peux plus plaire.

    Il fut un temps où il ne me dégouttait pas

    je pouvais détrôner les reines, on ne m'abattait pas

    je me trouvais pourtant grosse, et ils me le rappelaient,

    chaque jour, chaque minute, leurs mots m'assomaient,

    mais je plaisais, j'étais belle, fière, et séduisante,

    avant que tout cela, inlassablement, me hante.

    Mincir, maigrir, oublier, revivre, le miroir était mon ami.

     


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  • Le passé me poursuit en ce moment. Dans mes rêves surtout. Et le jour, je veux bien me souvenir de ce qui m'arrange ... mes rêves parlent plus qu'ils n'expliquent. Images, sensations et émotions. Je le croyais enfoui si loin dans mes vieilles photos jaunies. Mais son visage, son regard et son sourire étaient bien là cette nuit. Pourquoi ?

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  • Ce soir c'est parti d'une senteur, senteur qui a éveillé mon esprit, et surtout mes souvenirs. Je me suis rappelé un couloir, au bout duquel souvrait une pièce, et un canapé sur lequel lui et moi on s'asseillait, et nous discutions sans discontinuer, parfois devant un film, ou parfois devant un écran noir et jusqu'au bout de la nuit.

    J'avais à une époque, toute ma vie pour vivre ces instants si forts, si vrais. Et je n'ai pas su en profiter. Je préférais perdre mon temps, à m'entourer de gens qui me méprisaient, qui me diminuaient. Lui, avait tant de chose à m'apporter. C'était mon meilleur ami. Sans jugement, sans pudeur, je pouvais me montrer comme je suis, et me sentir comprise, entourée. A la fois chaque rencontre était une fête, un moment d'oubli et de réconfort, et à la fois je m'en privais trop souvent comme si je refusais de m'accorder du plaisir, du bonheur tout simplement.

    Et puis en septembre 2005 tout s'est terminé pour une sombre affaire. Son coeur a été envoûté, mais pas pour moi. Il est parti, et je suis partie aussi, dans l'incompréhension et la douleur. Il m'a révélé des mots durs, comme s'il devenait un autre, comme si notre amitié n'avait jamais été vraie, authentique. Je me suis sentie trahie, brisée aussi.

    Un chagrin d'amour à côté, me fait penser à un récit pour midinette. La preuve en est que deux ans après, je n'ai pas tout à fait tourné la page, et nos moments à nous me manquent beaucoup. Je me demande si nous pourrions retrouver la complicité d'antant, si la vie faisait que nous nous retrouvions ainsi, seuls, et réunis à la fois. Il me faudrait des mois pour me sentir de nouveau en confiance, libre, moi-même.

    Chaque fois que j'allais le voir, j'oubliais tout. Je parlais de mes problèmes, mais ils prenaient une dimension virtuelle. Je me sentais comme plongée en enfance, ou dans un monde féérique. Il aimait le fantastique, les vampires, la sorcellerie, le sombre, comme moi. On était fous et extrêmes, comme si un miroir reflétait l'autre. On ne pouvait que se comprendre. Je me sentais protégée.

    Je me demande quelle serait ma vie aujourd'hui, si j'étais montée avec lui, ce fameux soir d'explications. Il était une heure du matin. Je lui donnais mon coeur et tout le reste. Mais je n'ai pas pu, je n'ai pas su me donner vraiment. J'ai préféré rentrer chez moi. Et je ne l'ai jamais revu.


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  • Pourquoi ne sublimons-nous toujours que les femmes minces ? les femmes inaccessibles ? comme sorties d'un story-board, dessinées au crayon fin, sans le moindre défaut, sans la moindre faille ?

    Il faut vraiment que nous soyions friands de défis impossibles à relever. Qui réjouissent et motivent les masochistes.

    Pour moi, aduler une actrice ronde, normale en quelque sorte, serait tellement plus simple !!

    Ce soir je suis tombée encore une fois en extase devant SOPHIE GUILLEMIN. J'ai été trop déçue de trouver si peu de clichés d'elle sur internet. Pourtant, elle gagne à être connue. Sensuelle, voluptueuse, tueuse tout court, elle est tout simplement magnifique. Ronde, harmonieuse, généreuse, elle exprime enfin quelque chose. Et ce quelque chose aujourd'hui en tous les cas, c'est la singularité. Car nous ne voyons plus maintenant que des maigrochonnes, des palichonnes, des anorexiques pro-ana, qui en font une religion et investissent les médias, ça fait tellement du bien enfin de voir et admirer enfin une femme qui conjugue à la fois familiarité et originalité et beauté.

    Pourquoi les femmes acceptent-elles de se laisser bouffer par ces nouvelles normes à la con ??? je sais que nous sommes nombreuses à penser ainsi. Mais je vous cherche. Et je pense qu'on pourrait se faire entendre. Nous ne sommes ni obèses ni repoussante. Alors pourquoi ne pas se montrer ? et faire notre place ?? a t-on à ce point besoin de rêver ? et jusqu'où ???

    Réveillons-nous !!!

    SVP !!! 


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  • Est-ce que changer de coupe et de couleur de cheveux, peut marquer selon vous, la mort d'un être et sa renaissance ? pour ma part, je crois bien que ce changement, en apparence, est pourtant assez violent pour me transformer en profondeur. J'étais salie depuis de longs mois, à subir, souffrir, et me détester. La blondeur de mes cheveux était pourtant plus triste qu'une fin de journée sous une pluie diluvienne, un jour d'automne.

    Alors j'ai décidé d'être rousse, ce matin même. Je n'ai pas voulu réflechir, ce qui m'aurait fait rebrousser chemin par peur évidemment du changement. Mais comme je commence une nouvelle vie, je voudrais être autre. Et finalement j'aime assez. Je ne sais pas ce qu'il en est de mon homme qui, toujours par gentillesse, va m'applaudir et me flatter.  


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