• Cette semaine, je me suis efforcée de ne pas penser à lui. A son mariage, imminent.

     

    Avec cette fille que je pensais n'être pour lui, qu'une fuite en avant. Pour m'oublier.

     

    De quelle audace j'ai été n'est-ce pas ? je me suis toujours confondue dans la médiocrité, j'avais raison d'y rester. Oser penser qu'un homme pourrait m'aimer, et me regretter, quel orgueil, quelle utopie.

     

    Quand il a fait entrer cette fille dans sa vie, ses vingt ans, son air paumé, ses larmes, je me suis dis qu'il courait droit dans le mur. J'ai voulu le sauver, l'aimer (trop tard), il a fermé sa porte à triple tours avec précaution.

    Parfois je me dis qu'il a bien fait. Et parfois aussi je me demande comment serait ma vie aujourd'hui, si j'avais été avec Lui.

    Si j'avais été enfin sûre de moi, si j'avais emprunté ces escaliers ce jeudi soir, à 1 heure du matin, au lieu de Lui dire qu'il était tard et que je devais partir, m'enfuir ... Je devais bien savoir, au fond, dans ma petite Opel rouge, accrochée à mon volant, que si je montais chez Lui, ma vie prendrait une toute autre tournure. Un autre sens que celui que j'avais voulu lui donner, à grand renfort de pauvres types perdus, de misérables crétins, manipulateurs et cons.

    Il était plus facile de me complaire dans cette position, que de décider de donner un sens à ma vie. Il est évident que si j'avais choisi de monter, je serais aujourd'hui une future mariée. Dans 20 jours.

     

    Mais je ne suis rien de cela. Je suis une jeune femme active, avec des problèmes que je refuse de voir. La Justice, dont je parlais si bien dans mon précédent passage sur ce blog que je néglige à tort, n'a pas plus de sens pour moi que l'amour n'en avait à l'époque.

    Je voudrais, s'il vous plait, ne pas sentir en moi ce compteur de jours qui me répète sans cesse que dans 20 jours, celui qui avait tant d'importance pour moi, se marie.

     

    C'est une raisons d'ailleurs pour lesquelles je n'ai jamais voulu garder le moindre contact avec mes exs. Si je savais que JC aujourd'hui, est père de famille, je crois que cela serait suffisant à me créer de formidables nœuds à l'estomac pendant toute une soirée, voire plus.

     

    Pour ce qui est de G, je ne pouvais l'éviter. A ma fameuse règle, j'ai accordé une entorse. En réalité, G n'était tout bonnement qu'un meilleur ami. Un meilleur ami qui m'a aimée en secret, et que j'ai refusé de considérer pendant plus d'un an, malgré ses mots, malgré ses signes, malgré cette magnifique lettre qu'il m'avait adressée un soir où nous étions allés au restaurant mexicain, tous les deux, et qu'après plusieurs heures de confidences, il avait réalisé à quel point il était bien avec moi. Et moi, idiote inconsciente, ou consciemment idiote, j'avais feins de ne pas faire attention. Il m'était tellement plus confortable, de m'accrocher à des hommes qui loin de m'aimer, de m'apprécier, me rabaissaient.

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