Hommage à mon oncle et parrain disparu fin 2009

que je ne tarderai pas à ............

Pourquoi suis-je "celle-là" ?

Cette fille, pourtant jeune et, parait-il, plaisante au regard, et pleine de charme ?

Pourquoi, suis-je donc cette incarnation d'envie de mourir ? Comme si j'étais justement et simplement, INAPTE à la vie ?

Comme s'il existait des gens, qui n'ont qu'un petit, tout petit bout de vie à faire ici, mais qui ne vivront pas vieux et ont leur propre raison d'être, AILLEURS ???

Je le vis vraiment ainsi. Alors, je cherche ma voie. Mais j'ai compris que ma voie n'est PAS ICI.

En fait, je ne suis bien NULLE PART ....

J'ai laissé mon ami ce soir, totalement démuni et perplexe, pour rentrer chez moi.

Pour quoi faire ?

RIEN.

J'arrive chez moi et me dis, que je suis à la fois seule et désemparée.

J'ai tenté d'appeler mon amie MJ, qui était finalement au restaurant avec une sombre connaissance; puis ma mère, qui ne répond pas.

Et ensuite ????

RIEN.

RIEN DU TOUT ...........

Le vide me hante avec, en prime, la douleur d'avoir laissé quelqiun sans explications, totalement déconvenu.

Je n'étais bien ni chez lui, ni chez moi, à ceci de près que je peux chez moi, me laisser aller aux larmes et laisser passer l'heure sans être jugée.

Dieu comme j'ai peur d'une vie à deux ....

Parfois, je me dis que la seule chose dont je serais capable, c'est l'enchainement de relations sans lendemain, qui te font sentir simplement vivante..

Curieusement avec V. nous vivions ensemble, pendant 4 ans, mais je me sentais libre même si parfois, une étreinte nouvelle, un amour nouveau, traversait mon esprit. Je fantasmais, jusqu'à ce que le fantasme devienne réel ....

En fait nous vivions comme deux solitudes sous le même toit.

Là, je me sens étouffée. Mais je lui fais du mal à ce pauvre homme ...... je m'en veux tellement.

Mais le perdre me tuerait une nouvelle fois. Pourtant, je ne sais plus ..... J'aimerais qu'il m'appelle ce soir. Il m'a demandé de vivre avec lui mais bon sang, je ne suis pas capable !!! ......

Voilà, je suis arrêtée. Oh, une petite semaine pour commencer, avec prolongation possible .... mais déjà une semaine pour moi c'est une libération.

Espérons que ces quelques jours consolident la digestion de mon coeur en miettes, et me permettent de retrouver l'Envie, le Désir, de vivre.

Je reviendrai plus tard ....

Ce matin : levée, très mal.

Arrivée à Voreppe, j'ai tourné au rond-point direction ... chez moi.

C'est décidé, je ne peux plus travailler.

Je vais aller voir mon médecin et l'implorer de m'arrêter, quoi qu'à mon avis, il a bien mesuré mon degré de souffrance et de mal-être ....

Je ne peux pas avoir d'état de conscience, car il arrive un moment où la santé devient plus importante et fondamentale que le travail.

Cela fait des mois que je lutte pour ne pas en arriver là, mais je dois accepter cet état de fait : je suis malade et j'ai besoin de REPOS.