• 2 semaines exactement après ma tentative de suicide .... échouée


    je dirais que le suicide m'a toujours hantée. Anormalement hantée je dirais.

    Car dans ma famille, le suicide s'est déclaré du côté de ma mère (mon oncle, donc son frère) et le frère de mon père, se sont tous les deux suicidés à plusieurs années d'intervalles. J'ai donc 2 oncles, de source connue, qui se sont donné la mort.

    Mais quand on t'annonce que ton oncle s'est tiré une balle dans le crâne quand tu as 12 ans, ça fait "drôle", surtout que j'ai épongé la douleur de ma mère (sa sœur, donc) qui avait passé toute la nuit au téléphone avec lui avant qu'il "parte".

    Mon autre oncle s'est suicidé par médicaments en décembre dernier, ça m'a traumatisée. Je devais passer Noël avec lui trois jours après ....
    parce qu'au fond, je savais qu'il partirait de cette façon, mais pas si vite, si brutalement.

    J'ai donc toujours été hantée par cette idée. Quand je relis de vieux carnets intimes que je rédigeais à 15 ans, je trouve des phrases dures, des envies de mort, de départ.
    Et cela s'est cristallisé dans le temps.

    Là, depuis trois mois le suicide s'est imposé à moi comme unique solution. Les idées fixes de suicide se sont faites de plus en plus fréquentes : le soir d'abord, et ensuite le matin, au volant de ma voiture, je me voyais me planter dans un arbre.

    Jusqu'à ce que, consciemment, j'appelle mon EX ami non pas pour le récupérer, mais pour me "flinguer" toute seule. Je savais que lui parler me pousserait à l'acte, et cela a fonctionné parfaitement. Je ne lui ai fais aucun chantage au suicide. Il n'en a rien su. Mais après lui avoir parlé, et m'être faite rejeter comme une malpropre malgré notre vécu ensemble, j'ai avalé mes médicaments et là, j'ai eu très peur .... mais c'est ensuite le flou artistique.

    Mon oncle  parti en décembre, travaillait en psychiatrie et savait à mon avis très bien, quelles pilules prendre et quelle quantité. La preuve en est qu'il est parti du premier coup. C'est une blessure TRES profonde en moi qui me marquera toute ma vie. Je ne lui en veux pas. J'aurais seulement voulu comprendre.

    Mais comment peut-on en vouloir aux gens qui veulent mourir ???
    ce n'est pas anodin que de se donner la mort. C'est que la souffrance devient intolérable au quotidien.

    Alors je n'apprécie pas les discours du genre : "on a besoin de toi" ou "je t'en veux, tu as voulu nous abandonner", et pire encore "tu es égoïste" ou "tu es lâche" !!! :surprizzz:

    Pour moi le suicide est l'antithèse de la lâcheté.


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  • Pas le moral ce soir, mais alors, pas du tout .....

    Pour commencer, je suis privée de voiture depuis hier, en réparation chez le carrossier suite à mon escapade le lendemain de ma TS qui m'a conduite tout droit dans un mur Non décidé


    Je me sens donc diminuée et coincée.

    Ensuite, ce n'est pas évident pour moi tous les jours.

    Ma dépression me grignotte doucement. De plus, je m'interroge tout simplement sur mon aptitude à l'Amour.

    Mon psy m'a dit que j'ai besoin de "drame" dans mes relations amoureuses, car je n'arrive pas à croire qu'on peut m'aimer.

    Alors je mets l'Autre à l'épreuve en permanence, pour voir s'il tient, s'il s'accroche; en ce cas, je suis rassurée .... Si le partenaire craque et fuie, je suis malheureuse. Mais j'ai besoin de le tester pour voir s'il tient assez à moi pour que notre histoire perdure.


    Je n'arrive pas à survivre dans une relation simple, calme et plate. J'ai besoin de dramatique, d'élans de passion, comme je l'ai vécu avec R. et il sera le premier à témoigner.

    Mais même avec un homme apparemment libre et qui aurait à m'offrir une certaine stabilité, je dois fatalement saboter quelque chose pour m'assurer que les fondations sont solides.

    Alors non seulement je souffre (car sabotage sous-entend aussi risque évident de perdre l'autre) mais je fais aussi souffrir l'autre.

    On dirait que la première personne que je fais souffrir, c'est moi. Car je ne m'aime pas, et ne m'accorde pas la légitimité au bonheur.


    Enfin, mon père en ce moment, m'est insupportable. Ma séance psy a surtout tourné autour de lui. Je me rends compte que cela fait des années qu'il ne perd jamais une occasion de m'humilier ou me rabaisser. On ne peut plus se cotoyer sans que le ton monte et que les griefs ressortent. J'ai dis à mon psy que je voudrais partir très loin et tout laisser derrière moi. C'est peut-être pour cela aussi que j'ai tenté d'en finir avec cette vie insignifiante et stérile.


    Par contre, grand mieux quant au fait d'avoir envoyé un mail à mon ex V. et d'avoir mis les choses au point. Je me sens libérée d'un poids même si, naturellement, cela ne le ramènera pas. Mais les torts sont bel et bien partagés. Et j'espère qu'il l'aura compris.


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  • Aujourd'hui un de mes collègues m'a envoyé un petit mail pour prendre de mes nouvelles (nous ne travaillons pas dans les mêmes locaux).

    Il s'était déjà montré fort attentif avant mes récents "malheurs" sans pour autant que nous soyons spécialement proches, car nous ne nous croisons qu'épisodiquement.

    Mais on a développé je dirais, une communication écrite pour le moment "retenue" mais il m'a quand même écris aujourd'hui : "Je t'adore !".

    ????

    J'avoue que cela m'a laissé perplexe. Il m'avait dit aussi par le passé, que je "devais rester comme je suis".

    J'étais extrêmement gênée car je suis davantage réceptive aux ingratitudes et blâmes, qu'à ce type même de gentillesse et de positif.

    C'est mon Bonheur du jour, et peut-être le seul, mais qui me touche profondément.

    Pour moi le Bonheur passe avant tout par l'Humain, comme le malheur a pu le faire aussi. Après tant de déceptions, cette marque d'affection m'a propulsée sur un petit nuage tout le jour durant !


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  • Comment faire mon deuil de ma vie d'AVANT ?

    Comment faire le deuil d'une jolie histoire qui s'est achevée en souffrance au bout de 4 ans, de la pire des façons ?

    Comment faire le deuil et cesser, enfin, de souffrir et de me détester d'avoir été ce que j'ai été ?

    Comment faire le deuil et tenter de retrouver un peu d'estime de moi-même ?

    Comment faire le deuil et cesser d'avoir ces envies de suicide qui font que deux êtres en moi se livrent un combat quotidien, l'un pour vivre, l'autre pour mourir ?

    Je n'ai sincèrement aucune réponse à toutes ces questions qui fourmillent en moi. Donc pas de solution.

    Mais j'en ai assez de souffrir (et de faire souffrir).

    Pourquoi dois-je souffrir des mois après que le mal a été fait ? Pourquoi les souvenirs, la nostalgie se rient de moi et me poursuivent même dans les rêves ?

    L'autre nuit j'ai rêvé, et je me souviens parfaitement, de la perte de V. J'apprenais qu'il avait été gravement blessé, qu'il pourrait mourir. Je me souviens que j'en étais consummée de douleur.

     


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  • Mon psy m'a dit qu'il y a 2 façons simples de considérer LA PERTE (être humain, situation, objet ...)


    * ceux qui pour c'est la FIN DU MONDE  et qui vont sombrer tout doucement dans les âbimes de leur état ....


    * ceux qui en revanche, prennent cette fin pour un nouveau départ, un renouveau,  un recommencement.


    Je fais hélas partie des premiers .....


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