Je ne suis vraiment pas exigeante en amour, c'est le moins qu'on puisse dire.

Toujours bien disposée, joyeusee et aimante, je peux dénoter toutefois un besoin, parfois, d'une solitude qui tient peut être de mon état d'enfant unique.

Pour autant, je n'ai droit qu'à un tirage de gueule qui me fatigue. Alors soit je me replie et me renferme, soit je rentre dans le lard. Il s'avère que ce soir je suis exténuée, fatiguée, déçue aussi globalement, alors ma tolérance demeure mince, très mince.

Dans l'idéal j'aimerais être seule et vivre ma vie comme je l'entends, c'est à dire sans rien attendre, et surtout sans être déçue.

On a parlé avec G ce soir .... que de retrouvailles et de mots écrits ....

Il m'attend.

Mais j'ai peur .... peur qu'il change d'avis, peur qu'il ne divorce pas. Je l'ai connu une fois avec R et j'ai souffert jusqu'à vouloir en mourir, je ne pourrais le revivre encore.

Il m'a dit que je lui ai manqué.

et lui donc .....

Hier soir, j'ai fais quelque chose que je me refusais depuis des mois, c'est à dire depuis le mois de JUIN.

Je suis sortie, je suis partie et j'ai laissé mon ami seul, chez lui.

J'étais tellement convaincue que la soirée serait identique à toutes les autres (moi dans mon coin, lui devant la télé), que j'ai décidé de penser à MOI avant tout, et d'accepter une invitation faite par un ami.

Oh, je l'avoue, j'ai hésité. Jusqu'au dernier moment. Mais j'ai pesé le pour et le contre. Laisser mon compagnon pour partir avec un autre homme, c'est immoral; mais je n'y allais surtout que pour passer un moment humain, chose de plus en plus rare, et sans avoir dans l'idée de faire de cet ami mon nouvel amant !

Depuis quelques semaines je ne suis plus la même. Vous constatez ici mon immobilisme déroutant, affligeant à la fois, mais je change. Je crois que je me rends à l'évidence que je n'aime pas mon ami. Pourtant j'étais bardée de remords ce matin, la peur au ventre qu'il me quitte pour l'avoir laissé seul. Mais non finalement.

Quant à la thérapie, j'ai arrêté ....

Malgré une soirée d'anniversaire exceptionnelle, rien, mais rien ne change.

Pire, tout se confirme.

Je suis lasse et excédée. Excédée de son comportement inadmissible, excessif, brutal.

Alors que je lui parlais de mon enfance, il jete le couvercle de la casserole parce qu'il s'est légèrement brûlé, en hurlant comme si sa vie était en jeu, et la mienne insignifiante.

C'est tout le temps ainsi : jamais de douceur, d'attention, de tendresse, de docilité, ce ne sont toujours que brusqueries, exaspérations et râleries.

Tous ses amis, tout notre entourage, le confirme. Ce mec est un phénomène. Un phénomène d'insatisfaction éternelle, et quoi que je fasse, et quoi qu'aient pu faire les femmes de sa vie, qu'elles soient divorcées ou défuntes, furent logées à la même enseigne que moi.

J'en ai assez. J'en ai assez de cette trouille de la solitude, solitude illusoire, car au fond, ne suis-je pas déjà seule ? Sauf qu'on m'invite, me propose des sorties, et je refuse pour rester avec un homme qui me méprise et me violente psychologiquement. Alors la solitude c'est moi qui la cultive.

G m'attend en Bretagne.

Je ne sais plus quoi faire ....

Aidez-moi SVP.