• Complexe

    Je suis fatiguée en ce moment d'éprouver ce sentiment d'échec doublé d'un complexe d'infériorité. Je disais ici à quel point je me trouve fade et sans intéret. Comment, du jour au lendemain, en l'espace de quelques heures, je peux passer d'une appréciation de moi-même par trop indulgente, pour arriver à finalement me détester d'être ce que je suis.

    Se peut-il que la personne qui partage mon quotidien soit à l'origine de cette mésestime ?

    Du plus loin que je me souvienne, avec Vlad je ne ressentais pas ces complexes là. Certes au début, j'ai eu quelques incertitudes sur l'attachement qu'il pouvait avoir, mais après plus d'un an de relation il m'apparaissait évident que nous étions faits pour être ensemble, et qu'aucune autre femme ne trouverait grâce à ses yeux, ne serait-ce que pour partager un lit. Et il n'avait pas de scrupules ni de gêne à toiser les autres filles devant moi, à critiquer l'apparence de certaines (c'était toujours, ma foi, justifié et il avait en horreur la vulgarité), à commenter la disgrâce d'autres etc .... et je sais qu'il était d'une sincérité parfaite. Je n'avais pas besoin de ses mots pour me persuader qu'il était fier de m'avoir à ses côtés, mais j'avoue avec du recul que, tant qu'à parler, autant dire des choses POSITIVES.

    Et là j'en viens à ce cher JL qui partage mon quotidien. D'une toute autre trempe, il m'assomme avec ses remarques que je prends comme des piques, plus blessantes que tout. Il a bien compris malheureusement que je ne suis pas une grande sportive et je ne changerai PAS. Je n'aime pas le footing, je n'aime pas les courses de vélo, j'aime les balades mais sans me faire du mal, je n'ai pas l'esprit compétitif, mais je lis, et je développe mon intellect (moi).

    Alors j'ai droit régulièrement à des comparaisons (insidieuses) quant à d'autres femmes qui, ELLES, font du sport et trouvent exaltant de se vider dans la pratique d'un sport de compétition. L'autre jour à la télé, un reportage filmait des mémères en short qui faisaient de la randonnée en haute montagne, mais attention, de la randonnée en courant (ce qu'on appelle trekking et qui a le vent en poupe dans notre superbe région, arfff). JL de lancer à la cantonnade : "Waouhh ! elles sont athlétiques !". Moi, qui ne suis pas d'un self-control exemplaire, mais plutôt soupe-au-lait et vite exaspérée, j'ai rétorqué sans tourner ma langue dans ma bouche : "Très constructives tes remarques.". Ambiance, ambiance ...

    Mais s'il n'y avait que ça.

    Il sait que ses réfléxions superficielles n'apportent rien au débat, ni ne me font particulièrement plaisir. Mais il persiste, ce qui m'amène à m'interroger sur ses intentions (me faire du mal ? me secouer ? vouloir me changer ?). Quand on fait le dur apprentissage d'une relation de couple avec un pervers narcissique (Yann : 4 ans), qui ne se gêne pas de vous asséner des méchancetés liées à votre être tout entier, vous ne pouvez que garder une certaine méfiance, une certaine retenue aussi, je dirais même un certain réalisme. Parce que personnellement, je ne crois pas au "Qui aime bien, châtie bien".

    Aussi, JL persiste dans ses remarques, à un point que je me pose tout un tas de questions qui ne trouvent aucune réponse. Evidemment, il ne va pas admettre qu'il agit ainsi pour m'emmerder ou me destabiliser. Selon lui, c'est tout à fait anodin, innocent, inconscient même, et c'est moi qui voit le mal partout - hahahaha !!

    Ou alors, je me suis trop accoutumée à être flattée, appréciée par mon partenaire, et aujourd'hui je suis devenue insatiable, exigente, jamais contente, bref, une chieuse quoi.

    Disons pour faire court, que je n'ai pas besoin d'être considérée comme une princesse, mais je me passe très volontiers les remarques stériles qui n'ont d'autre but que de blesser et faire flancher l'amour propre. Si encore j'étais pédante, et lui exaspéré par les prétentieuses, je pourrais relativiser et me dire qu'il tente à tout prix de m'ouvrir les yeux en faisant dégonfler mes chevilles par quelques remarques bien senties. Mais en réalité, je suis tout l'inverse, à douter tout le temps, et toujours penser que la voisine vaut mieux que moi.

    Alors où se situent les limites de tout cela ? Faire parler ma jalousie est-il judicieux ?

     

     

     


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