• Le lundi au soleil

    Je trouve que mon blog est d'une noirceur sans bornes. Je le voudrais plus vivant, plus pétillant aussi, mais n'aurais-je pas alors le sentiment de tomber dans une sorte de "plaggia du bonheur" ou de la bonne humeur ?  

    Mais je suis lasse, parfois comme à présent, de ne toujours considérer les choses qu'avec dégoût ou d'un point de vue pessimiste. Certes, je me suis toujours targuée d'être "réaliste tendance pessimiste", mais il ne faudrait pas tomber dans une sorte de fatalisme sur fond de trémolos (or, j'en suis l'exemple incarné).

     

    * * * * * * * * * * *

    Bon, vous n'en serez nullement surpris : aujourd'hui j'ai le moral en berne (pour changer).

    Par quoi commencer ...

    Travail : après avoir cru qu'il était possible d'intégrer une méga entreprise internationale leader sur le marché, j'ai été rattrapée par la réalité cuisante. Le poste que je tiens en interim va être fermé, autrement dit dans trois semaines, je "saute" - pfiooooooooouuuuuuuuuuuu !

    Je le savais évidemment. Il est archi connu que ******** ne recrute plus, n'embauche plus, mais excelle dans le contrat à durée Déterminée. Combien de jeunes se sont ainsi retrouvés à pointer au chômage après avoir passé les fameux 18 mois maxi en interim avant d'être remerciés car vous comprenez : "On n'embauche plus.".

    Je me suis pourtant laissée bercer par d'illustres illusions. J'ai tout interprété. Je me disais "tiens, le chef m'aime bien, alors il va forcément faire un miracle quelque chose pour que je reste.". Quelle idiote je fais ! Je pensais aussi que parce que la femme que je remplace veut quitter le service, sa place me serait toute dévouée.

    Mais ce matin en réunion, aucun scrupule à déclarer devant l'équipe que mon poste va être supprimé, les petites mains ici n'ont plus leur place. J'ai cru que je me liquéfiais.

    Il me reste trois semaines à tenir et j'avoue que c'est très, très dur d'éprouver un semblant de motivation, quand je sais que dans un mois je serai "à la rue". Ironie du sort, ce matin en arrivant j'étais gorgée d'enthousiasme et heureuse, tout simplement, d'être à mon poste.

    Je ne suis pas en colère, juste un peu déçue. L'entretien d'embauche avait duré plus de deux heures, un vendredi soir, ma personnalité et mes compétences passées au crible. On m'avait expliqué que ma période d'interim "risquerait" d'être longue, plusieurs mois, voire plus encore. J'ai pensé un instant, que toutes les épreuves et les échecs passés prenaient enfin leur sens dans une sorte d'aboutissement glorieux : ma démission puis mes embuches au profit d'une nouvelle formidable opportunité.

    Il y a un côté de moi assez déroutant je l'avoue, qui fait que dans l'adversité il m'arrive d'être très positive. En outre, pour moi, rien n'arrive par hasard, tout a un sens caché. Par exemple : échouer à un entretien d'embauche veut en réalité dire que je trouverais forcément quelque chose de mieux par la suite. Autre illustration : rompre une relation amoureuse laissera l'ouverture pour une histoire plus en harmonie avec moi-même.

    Le plus déprimant s'avère que dans les faits, rien n'est venu confirmer ma théorie ...

    Alors aujourd'hui, je me sens juste un peu vide, quelque peu épuisée par ces déceptions sans fin. Il fut un temps où tout était plus simple. A présent, je me sens cassée donc moins forte, moins armée pour m'éviter de mordre la poussière.

    J'ai repris mes recherches de travail, mais sans grande conviction. Je sais qu'un poste m'attend mais je suis hésitante; voici le fruit de mes réflexions : il y a quelques semaines déjà, j'ai passé un entretien pour un emploi fort intéressant où mes douze années d'apprentissage de l'allemand prendraient enfin du sens. J'ai senti le recruteur très enthousiaste et il m'a proposé de faire un court essai dans sa société.

    Mais (il y a évidemment toujours un MAIS) :

    - le poste est semble t-il passionnant MAIS

    * le salaire est inférieur à mes prétentions (oui, j'ai des prétentions, cela m'arrive !! lol)

    * les horaires sont incompatibles avec un début de vie privée et le directeur m'a clairement dit que, ne supportant pas les fonctionnaires, il abhorre les gens qui partent à l'heure (vu que la journée de travail là-bas se termine à 18h vous comprenez mon grincement de dents)

    * j'ai trouvé les autres assistantes très fatiguées et visiblement lasses de l'attitude de leur patron.

    Bref, à la moitié de l'entretien j'aspirais déjà à fuir. Mais le lendemain, après une nuit de réflexion, il m'apparut que ce poste était une aubaine. Je le pense, en soi et dans le fond, mais dans la forme je suis plus que refroidie.

    Je suis gavée de ces petites "boîtes" qui t'exploitent et te malmènent. Aujourd'hui je vise du lourd, du "gros", mais les grandes entreprises ne recrutent plus ...

    Je ne sais pas vers qui me tourner pour avoir un avis objectif, un conseil, quelque chose de probant. Tout accepter pour ne pas être au chomage ne me semble pas non plus la meilleure solution ...

     

    Coeur : NC

     


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