Envie de mourir ce soir.

Ca faisait longtemps.

Si j'avais seulement la solution pour partir, quitter ce monde où je ne suis pas adaptée.

L'amour, je le ressens pour un homme disparu.

Et le reste ...... pffffffffffffffffffffff je suis totalement dépassée

De toute façon, je me tue tous les jours un petit peu, progressivement.

Vivement que le coeur s'arrête.

Que deviens-tu ? ...

TOI.

Qui surpassait les étoiles, ces mêmes étoiles qui me sussuraient à l'oreille combien tu m'aimais.

Te souviens-tu, lorsque je m'abimais dans la contemplation du ciel étoilé en me disant que TU existais, et que TU m'aimais ...

Le vide, énorme et étouffant est là ce soir.

Je voudrais, là, maintenant, te serrer dans mes bras ............

J'ai tout rêvé et imaginé avec toi mon amour.

Tu es mon Grand Vide à présent. Ce silence, qui ne fait plus écho à rien.

Sache simplement que toi, je t'ai aimé vraiment. Et, quelque part encore à ce jour, je t'AIME du plus profond de mon être mon R....

Je suis un cas d'une complexité affligeante quant à ce qui concerne l'amour.

Je n'aurais pas pensé.

J'aurais pu être mariée à un âge commun, enfanter, élever, vivre, aimer, construire, et finalement il n'en est rien de tout cela.

J'ai toujours préféré l'amour fantasmé, que l'amour réalisé.

Aujourd'hui à 29 ans : j'aime un homme qui ne m'aime pas - et je rejette quelqu'un qui m'aime VRAIMENT.

J'avoue ne pas me comprendre. Comme si la simplicité m'était quelque chose d'inconnu.

Je rejette cet être d'amour, comme si je l'avais connu un jour et que malheureusement, son départ m'avait déchirée, au point qu'à présent je me ferme totalement.

Voici à présent un texte écrit il y a 10 ans. J'étais alors âgée de 20 ans. Imaginez que je suis restée la même ....

Mardi 24 Juillet 2001

Je ne sais pas si je serais très longue ce soir, mais mon humeur traduit un esprit vide. Le mardi a toujours été à mes yeux un jour qu'il fallait subir plutôt que de vivre, et plus encore à présent que je suis seule.

Pourquoi suis-je si amère ?

Yann est encore dans ma vie alors que je croyais l'avoir perdu. Il me suffit de me remémorer ce mois de Mai si douloureux pour espérer surtout ne plus revivre cela.

Par pitié. Quand l'homme que l'on aime nous dit : "Tu n'es pas la femme de ma vie, j'en ai une autre en vue." vous sentez tout à coup que ce petit univers que vous vous étiez soigneusement bâti n'était en fait qu'un amas d'illusions.

Je me souviens que chaque soir, je mouillais l'oreiller de mes larmes en me demandant si cette souffrance allait enfin cesser. Par ailleurs, ce qui m'affligeait plus que tout était que je savais éperduement que je ne pouvais en rien le contraindre à m'aimer.

Ce soir, j'ai réalisé avec stupeur que, s'il n'a rien à faire de moi, pour ma part il est devenu ma seule raison de vivre, ma seule raison d'espérer que les jours s'écoulent, ma seule raison d'esquisser un sourire quand arrive vendredi.

Il y a beaucoup de choses que je me refuse d'admettre ou que je m'efforce de ne pas retenir. Mais il me suffit d'y penser pour savoir clairement ce qui fait défaut dans notre relation. La chose la plus évidente est qu'il n'est en rien pressé de me voir, même s'il fait encore l'effort de venir me chercher le samedi matin. En revanche, il m'est inutile de compter sur sa venue le vendredi où il a bien le temps de venir me chercher.

Le psy m'a dit mercredi, à ma plus grande stupeur, que je suis davantage faite pour aimer, que pour Être Aimée.

Je suis d'accord.

Mais je pense même que je ne sais pas aimer.

Le psy de ma mère, que j'ai consulté une fois, m'a lancé en pleine figure (car il est assez exalté) : "Je parie même que vous ne savez même pas ce que c'est que l'amour !".

Oui. En plein dans le mille Docteur C.....

Je me posais la question à 8 ans, je me la pose encore 22 ans après : "Qu'est-ce que l'AMOUR bon sang ?????".

J'ai pu confondre l'amour et la pitié; l'amour et la souffrance; l'amour et l'humiliation; l'amour et la perdition; l'amour et la déchéance; l'amour et l'impossible.

L'amour et la mort, quand j'ai fais ma tentative de suicide.

Mais il parait que l'amour ne fait pas souffrir.

Alors pourquoi je saigne depuis mes 17 ans, sans relâche ?

J'ai beau réfléchir, je ne comprends pas ... Je n'ai subi aucun mauvais traitement de la part de mes parents, si ce n'est leurs névroses, et une relation toxique avec mon premier partenaire pendant 4 ans. Mais enfin, si j'ai été vers lui, c'est bien que j'acceptais d'être rabaissée.

Certes mon père m'a souvent humiliée et critiquée quand ma mère est partie et durant mon adolescence, puis en tant qu'adulte, si bien d'ailleurs que ceux qui partageaient mon quotidiein étaient révulsés. Il me considère encore aujourd'hui comme une abrutie incapable. Il me disait que personne ne voudrait de moi. Il m'interdisait d'accéder à la cuisine, il écoutait mes conversations téléphoniques.Aujourd'hui encore il peut me dire que je pue, que je suis sale. Maintenant, je me révolte. Je deviens méchante, comme je le suis parfois avec les hommes qui traversent ma vie.

J'ai ressorti mes carnets intimes pour lire, lire, et lire encore, pour tenter de comprendre. Je suis fatiguée, usée par cette thérapie qui creuse, et réveille de mauvaises choses.

Mais je me rends compte de pleins de choses. Notamment par rapport à ma dernière soirée avec R... et mon rejet, mon repli, ma colère, car je n'acceptais pas l'amour. Et je suis toujours ainsi.