Il faut parfois partir pour comprendre à quel point notre vie, notre quotidien, nous pèse et nous insupporte.

De retour ce soir chez moi dans mon appartement, je retrouve la sinistre solitude, la télé qui parle pour deux, et internet et ses fâcheuses histoires ... et bien sûr, les larmes.

Suffirait-il de partir vivre loin, très loin, pour laisser derrière soi cette vie, qui enfin deviendrait passé ? pour s'oublier doucement .... et renaître, enfin.

J'ai rencontré des Bretons, je rêve depuis toujours de vivre en Bretagne, leur gentillesse, leur simplicité et la beauté renversante des paysages m'appellent irrémédiablement là-bas et depuis toujours, je ne sais pas pourquoi .... j'ai dû être Bretonne dans une autre vie. C'est une envie très forte, qui deviendra peut-être projet un jour quand il n'y aura plus d'autre désir possible que cette vie là. Même si je suis seule dorénavent.

Mais pour le moment, je ne sais plus comment faire, pour parvenir à avancer. Les mois s'enchainent, se succèdent, et je n'entrevois plus le bout du tunnel, pire, parfois, j'emprunte de sombres galeries qui m'éloignent encore d'une hypothétique voire très incertaine, issu ....

Autre chose qui me tient à coeur ... Voyez comme ce blog a évolué, et surtout depuis les débuts .... je suis navrée mais je ne présente pas ici une fausse personne, je suis entière depuis que j'ai donné naissance à ces confessions, et je couche par écrit mes pensées les plus sincères et les plus authentiques.

Aussi, je ne veux pas cracher sur mon passé, notamment pas sur celui qui cessa fin 2009 .... il suffit de relire ce blog pour comprendre.

C'est le grand départ pour la Turquie, précisément Bodrum ou "le Petit St Trop'" ...

La période (dans ma vie ...) n'est pas franchement propice à un départ mais sans doute que cela me sera bénéfique, si tant est que j'arrive à faire abstraction de certaines choses.

Je vais profiter autant que possible de cette semaine de dépaysement.

A mon retour en France, je me suis PROMIS de faire le ménage dans ma vie, de me rencentrer sur moi, de prendre soin de moi, me poser, m'aimer un peu plus, me reposer mieux, d'entamer des tests et examens pour tenter de résorber ou du moins de comprendre, l'origine de mes acouphènes. Je vais faire tout ce que j'aurais du faire depuis des années, enfin.

Alors, à très bientôt .....

Aujourd'hui, petit, tout petit moral .... il ne pourrait en être autrement, quand on sait que je suis partie travailler en pleurant dans ma voiture ce matin ... en fait je passe du rires aux larmes en l'espace de quelques secondes, c'est usant.

Il suffit d'un air triste ou d'une image, ou d'un flash, pour que je sois touchée en plein coeur et que les larmes affluent et je ne peux les contenir.

J'ai un tel sentiment de gâchis, et de solitude qui l'accompagne. Je recherche l'amour depuis toujours, mais il me semble ne pas y avoir droit. J'ai tellement de failles au plus profond, que je ne me sens pas apte au bonheur. Je suis trop compliquée ... et je me sabote moi-même.

Qu'ais-je donc perdu qu'il me semble passer ma vie à le chercher ? quelque chose (ou quelqu'un ?) m'a été arrâché et je le cherche ... Je l'avais "trouvé" en Richard, car je me sentais "remplie", rassurée aussi, comme si j'avais enfin trouvé mon équilibre. Mais à ce jour, je me sens vide et instable comme jamais je ne l'ai été. Comme une petite fille oubliée sur un parking ou laissé en bord de route ...

Je me demande aussi si j'arriverai un jour à aimer. Bizarrement je sais que je peux être aimée, mais ce sont de mes propres sentiments dont je doute fort. En fait comme je suis vouée à n'aimer que des hommes qui ne m'aiment pas, je souffre sans espoir de mieux.

Humeur du soir :

Malgré une grande fatigue, je suis relativement bien, bien que je me sente seule ...

Reste un jour de travail, avant les vacances. Une petite coupure non négligeable.

Je me laisse quelque temps avant d'envisager dans ma vie une certaine clarté, pour un recommencement et éventuellement trouver l'homme qui saura me rendre heureuse.

Je pars assez sceptique je l'avoue ...

Je pense parfois (souvent) à mon ex, Vladimir. Nous sommes restés 4 ans ensemble, avant que ne survienne Richard dans ma vie. J'avoue que bien souvent, je regrette notre petite vie, bien confortable, sereine, où je n'avais pas à m'interroger sur le lendemain. Notre routine était immuable et tracée.

Pour autant, nous avions une vraie complicité, mais de ces complicités amicales, sans doute pas amoureuses. Je suis triste de l'avoir totalement perdu, car je l'aimais, d'un amour particulier. Je lui ai souvent dit que lui seul était parvenu à rentrer dans mon cercle d'intimité et à y trouver sa place, aussi nous étions totalement fusionnels.  Souvent, je le "cherche", sa présence me manque, et de plus en plus. 4 ans, ce n'est rien pour certains, mais nous étions ensemble en permanence. C'était une sorte d'extension de moi.

A ce jour pourtant, n'aimant pas les défaites ni les trahisons, je ne peux imaginer revenir vers lui. Je l'ai trahi et trompé, aussi je me vois mal revenir pour reprendre sur des bases souillées voire anéanties. Je préfère aller de l'avant .... en me disant qu'il valait mieux pour lui, que je sorte de sa vie. Et je le pense sincèrement. Une femme qui, comme moi, se cherche et aspire au grand amour, doit rester seule, le temps de trouver ou retrouver ce grand amour ... si tant est qu'il existe.

Au revoir Vladimir .... même si je pense à toi, et ce, chaque jour.