• La vie amoureuse.

    Etant donné que je n'ai pas de vie tout court, je n'ai assurément pas de vie Amoureuse.

    Cela étonnera les fervents (et rares) lecteurs de ce blog, mais oui, la petite scorpionne a laissé son coeur sur le chemin il y a quelques mois, et maintenant elle a un besoin et une peur panique de ce qu'on peut appeller l'AMOUR.

    Je ne voudrais en aucune façon dénigrer l'homme qui partage mon quotidien. Je n'arrive pas à savoir si je l'aime .... Je suis attachée à lui, mais cela a une telle connotation péjorative, comme si j'étais retenue et non libre d'aimer. Car aimer ce n'est pas être attaché, si ?

    J'ai un mal de chien à savoir où je vais.

    Je m'interdis d'aimer pour rester avec l'homme qui partage ma vie, mais je ne suis pas heureuse avec lui. Rien ne nous rapproche, si ce n'est la lassitude d'une vie, moi à 30 ans, lui à 50. Je voudrais fleurir dans ses yeux, qu'il me porte haut, qu'il m'adore, et je ne l'en aimerais que davantage encore.

    J'ai peur de le quitter. Peur de faire mal, peur de regretter, peur de tout, peur de ce lien si fort que j'ai fabriqué entre lui et moi, faux, altéré bien entendu, qui n'est qu'illusion comme avec Vlad j'ai pu le faire, pour m'octroyer ce petit confort d'hypocrite que je suis.

    Oui, je rêvais de la maison des rêves que je n'ai pas eue. Avec un foyer, stable, une maman, un papa, et puis moi dans la continuité avec un gentil mari stable, qui ne convoite pas ni ne découche, limpide et transparent. Mais quel ennui finalement, moi l'enflammée qui rêve aussi de passion, de béatitude.

    Que tout cela est compliqué. Qu'il sera malheureux celui qui m'aimera .... car je ne sais pas s'il saura remplir mon besoin d'amour, au fond.

     


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  • A l'instant, j'ai failli éclater en sanglots lorsque j'ai perçu en moi cette grosse boule de vide. Vous savez, CE vide. Et les larmes parce que je me suis dis que lorsque j'étais avec Vlad, jamais je ne m'étais sentie aussi seule.

    FAUX.

    La réalité m'a rattrapée. Avec lui aussi, même le plus somptueux des paysages, le plus idyllique des moments, ne m'épargnaient pas ce sentiment absolu d'un solitude sans fin et incurrable. Avec lui je me suis sentie seule, aussi.

    Alors, je me dis qu'aucun homme ne sera capable de combler ce vide en moi. Seule moi en suis capable.

    Mais je suis à ce jour, trop fatiguée pour quoi que ce soit. Je trouve peu d'aide, peu d'écoute et peu d'indulgence autour de moi. Rare fut si forte et si palpable la solitude alors qu'il me semble ne pas mériter de pareil traitement. Mais c'est simplement que je n'ai pas su m'entourer des bonnes personnes, au profit de gens de peu de valeur. Vivement que tout cela se termine, même s'il faut en passer par la mort, car je n'en peux plus.


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  • J'ai compris quelque chose ce matin, d'assez important. C'est la façon dont je vis la fin d'une relation, et de fait, cette compréhension m'a également ouvert les yeux sur ma relation avec Vlad, et cette rupture qu'au bout de deux ans je digère encore assez mal.

    Le fait est que je ne suis pas de ces gens qui décident, résolument, de rompre une relation insatisfaisante "du jour au lendemain". Certains ont cette capacité à briser des rêves, des liens, les rares espoirs qui peuvent subsister, pour vider un appartement, effacer un numéro et les souvenirs qui vont avec. J'aurais aimé être de cette trempe là, mais je ne fonctionne pas ainsi.

    Ma première longue histoire a été exceptionnelle sur la fin, car jamais je n'aurais pensé possible de me sortir de cette relation qui a duré quatre années.

    Je procède par étapes. Le couple commence à souffrir; je veux alors m'accrocher, lutter pour ne pas perdre ce que nous avons tenté de mettre en place. L'autre, en face, ne réagi pas, ou peu. La communication étant vitale pour moi, je me heurte à un mur. Je poursuis mon combat, seule. C'est là que mes proches s'agaçent et s'irritent de me voir ramer et souffrir sans "réagir". Certes, mais n'oubliez pas que je fonctionne à l'opposé des gens qui tranchent de façon pratique.

    Puis, petit à petit, je me ferme, comme une huître. Alors que j'étais d'une transparence parfaite, toujours ouverte au dialogue, à l'échange, je deviens une étrangère, un mur moi aussi. Bien souvent, je vais chercher l'écoute que je n'ai pas en couple, ailleurs. C'est là que malgré moi, l'autre réagi enfin, mais il est trop tard.

    Avec Vlad, quand notre couple a commencé à se fissurer, j'allais personnellement mal (pour des problèmes de santé, de boulot). J'avais besoin de lui. Bien des soirs j'ai cherché à parler, j'ai attendu son soutien, mais il me rejetait, par le silence ou par l'ironie. Alors, il s'enfermait dans ses jeux sur internet, et moi je restais seule avec ma grande souffrance. Puis, peu à peu, j'ai naturellement cherché sur internet ce que Vlad refusait de me donner à ce moment là. Et là, le fossé entre nous s'est cristallisé, puis élargi. Jusqu'au jour où cette complicité que nous avions cependant eue pendant trois ans, s'est étiolée jusqu'à mourir.

    Vlad a bien enfin pris conscience (mais trop tard), que je ne l'aimais plus et ne voulait plus discuter. J'avoue qu'il a cherché le dialogue vers la fin, il m'a reproché d'être un mur, d'être fermée, de ne plus faire d'effort; c'est vrai, c'était le cas. Mais il avait laissé passé trop de chances pour récupérer notre histoire, et cela, je ne peux le décider, ni revenir en arrière.

    En ce moment c'est ce qui se produit dans ma vie, et je m'observe comme une spectactrice. La grande bavarde que je suis se transforme petit à petit en "présence" sans âme, dans mon couple. Je vais bien, tout va bien. Je souris, je feins, mais je pars surtout. C'est peut-être la seule façon de rompre que j'ai trouvé pour ne pas souffrir plus encore.


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  • Brigitte Asselineau
    Christiane Perreau

    Il arrive parfois que l’on n’ait pas pu prendre ni père ni mère. En effet lorsque les parents ne sont pas disponibles physiquement et/ou psychiquement à l’enfant, de façon continue bien sûr mais aussi de façon discontinue, cela va occasionner des troubles plus ou moins graves dans son développement affectif.
    Plus l’enfant est jeune, et plus l’absence de présence vécue dans la relation précoce mère/enfant sera traumatisante.

    Ces personnes se sentent vides ou peut-être plus exactement, elles sentent du vide en elles. Certaines personnes en arrivent même à penser que l’existence en général, pas seulement la leur, est vide et que la vie n’a pas de sens. Elles ne se sentent rattachées à rien ni personne. Elles sont effectivement dans le vide, absentes.
    Toutes ces sensations de vide qui nous habitent ou nous entourent, ou dans lesquelles nous avons parfois l’impression de tomber comme dans un puit sans fond, sont le signe d’une absence de lien qui a pris ses racines dans l’enfance, dans la relation avec nos parents. Ce manque de lien et parfois même malheureusement l’absence totale de lien, va entraîner de graves perturbations dans notre construction affective et générer des difficultés relationnelles dans notre vie d’adulte.

    En effet, lorsque le lien n’a pu se créer dans notre petite enfance, c’est-à-dire que nous n’avons pas pu être dans un vrai lien sécurisant et nourrissant avec notre mère et/ou notre père, nous allons nous construire avec ce vide. L’enfant va ressentir ce manque dû à un attachement insuffisamment sécure, et l’intérioriser en lui comme un grand vide affectif et relationnel qui le conduira à croire, une fois devenu adulte, que tout n’est que vide.

    Malgré toutes ses tentatives pour combler ce vide, cet adulte ne réussira hélas jamais à se sentir plein. Chacun aura son stratagème inconscient pour ne pas, ou ne plus ressentir le vide qui l’habite. Il en va de sa survie.
    Ainsi pour combler ce vide intériorisé, certains deviendront boulimiques, d’autres fumeront ou auront recours à l’alcool ou aux drogues et s’enfermeront dans des comportements addictifs.
    D’autres vivront des relations néfastes ou insatisfaisantes, qu’ils maintiennent afin de ne pas être confrontés au vide, au néant. N’ayant pas été suffisamment reliés dans leur prime enfance, ils restent dépendants de ces relations. Le manque d’attachement dans l’enfance implique une difficulté à se détacher dans nos relations d’adultes, à trouver notre propre autonomie.
    D’autres encore vont construire un monde imaginaire qui les met hors réalité et certaines démarches spirituelles ne sont que des tentatives de compenser ces manques et de trouver une nouvelle famille, un père « absolu ».
    Certaines femmes auront beaucoup d’enfants pour essayer d’échapper à cette sensation de vide. Elles se sentiront remplies durant leurs grossesses et rempliront aussi leur maison avec une famille nombreuse. Elles auront ainsi, tout du moins le croient-elles, combler le vide intérieur qui les habite et le vide extérieur qui les entoure. La catastrophe se produit bien souvent au moment où les enfants partent de la maison, laissant ces personnes face à elle-même et leur ombre.
    Bien évidemment toutes ces tentatives inconscientes sont vaines. Le vide sera toujours là quoi que l’on fasse pour lui échapper. Il sera toujours là tant que nous ne lui ferons pas face, tant que nous ne l’aurons pas expérimenter dans toutes ses dimensions.

    Bien entendu il y a des quantités de raisons qui font qu’un enfant n’a pas eu les liens rassurants dont il aurait eu besoin.
    Dans les premières années de leur existence, certains enfants doivent faire face à des incidents familiaux comme la dépression d’un parent, la séparation, la confusion, la maladie physique ou mentale des parents. D’autres subissent de lourds traumatismes comme l’abandon, la folie familiale, le suicide d’un parent, la maltraitance, l’inceste. Dans tous les cas, cela va laisser de grandes plaies qui vont engendrer une première réaction de rejet des parents et souvent l’impossibilité d’appartenir à sa famille puis, pour les adultes que nous sommes devenus, une grande difficulté à se sentir en lien avec les autres. Ces adultes se vivent isolés, séparés, fragmentés.

    Ces problèmes ont souvent commencé plus tôt, dès la naissance si l’enfant n’a pu rencontrer le regard accueillant et chaleureux de sa mère ou d’une personne profondément touchée par sa venue. Spontanément le bébé cherche le regard de l’autre qui le confirme dans son existence. Il a besoin de sentir dans ce regard bienveillant, mais aussi dans le corps de sa mère, au travers du contact physique avec elle, qu’elle est en lien avec lui et qu’il peut à la fois se nourrir de ce lien et s’y rattacher.
    Si l’enfant ne peut pas sentir ce lien profond qui l’unit à sa mère et/ou son père dans les premiers jours de sa vie bien sûr, mais aussi tout au long de son développement affectif, il manquera l’attachement qui lui est indispensable. Cet attachement, que nous pouvons voir comme un besoin de base nécessaire, vital à l’enfant, lui apportera toute la sécurité dont il a besoin. Si cet attachement a été impossible dans l’enfance ou insécurisant, anxiogène, voire toxique, il sera extrêmement difficile, pour cet enfant, de s’attacher par la suite à quelqu’un d’autre.

    Incapable de gérer une telle situation de détresse émotionnelle, l’enfant plongera dans un abîme de solitude et de vide souvent cause d’un profond désespoir.
    Il sera confronté à une grande détresse psychique dont il intériorisera les manques comme étant du vide en lui. Par la suite, pour ne pas risquer de revivre une situation si douloureuse, et pour s’en protéger, il évitera tout attachement, vu comme dangereux parce que source de souffrance, et réfrènera le mouvement naturel qui le pousse à aller vers l’Autre et à être en relation avec les autres.

    C’est ce que nous appelons une rupture de l’élan vital ou un mouvement interrompu

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  • Vide énorme ce soir, je ne voulais pas qu'il parte, on parlait par mails, il est parti se coucher, il me manque.

    Ca fera dix ans qu'on se connait bientôt .... Son retour est la Providence incarnée.

    Mais j'ignore ce qu'il veut.

    J'ai peur. Et ce vide affreux et étouffant.

    Quel manque .............. être dans ses bras simplement, j'ai tellement besoin. Enfin, besoin d'amour, de présence, de vie, de quelque chose qui me raccroche à cette putain d'existence.  Je suis suffisamment spirituelle pour croire en un SENS de la vie, non ???? Mais pourquoi alors, tout me lâche et me gâche présentement, au point où je voudrais juste dormir pour l'éternité ?????

     


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