• Je reprends ce blog, car de toute évidence, il est laissé à l'abandon, comme le reste de mes appels au secours, de mes signaux, de mes alarmes ..... je suppose que tu ne viens plus ici me lire, car tu as préféré tourner la page. C'est l'objet de ce message, et cette image illustre au mieux mon état d'esprit.

    Le bilan à ce jour, très symbolique : Juin 24 heures du Mans, Juin où je devais trouver un emploi là-bas, concrétiser les choses et réduire la distance, voilà nos projets à présent morts, enfouis dans les lymbes du passé, avortés devrais-je même dire ....

    Je pensais reprendre un nouveau blog, au commencement, mais je me refuse à présent à cette idée. Il s'agit en réalité d'une continuité, comme on poursuit une thérapie sans tenter de l'arrêter au milieu. Ce blog me suit depuis plusieurs années, où ma vie était autre, où je n'étais pas dans le même état d'esprit, mais les éternels recommencements, même s'ils ont du bon, s'inscrivent dans une histoire propre à chacun ... et je ne veux pas nier cette histoire, aussi dure soit-elle.

    Mon bilan à ce jour, c'est ce vide, cette tristesse qui m'emplie tout entière, c'est le sentiment d'un gâchis sans proportions, d'un désir inassouvi, de projets irréalisés, mais aussi de conscience de soi, d'apprentissage, d'évolution, de connaissance. Je comprends tant de choses à présent ... comme si le voile avait été levé sur ma vie. Mais ce voile désormais levé, suscite aussi la peur, la peur de l'échec à nouveau, ou de la blessure.

    Mon coeur est en chantier .... j'ai trop donné, je t'ai tellement donné Richard, que je ne sais plus si je pourrais un jour, donner de nouveau comme j'ai donné.

    Quoi que tu sois devenu -je t'en prie, ne me le dis pas ... sauf si tu décides de venir m'enlever à ce quotidien atroce-  sache que tu as été d'une importance sans égale, tu m'as fais connaitre l'amour, la passion, le désir, la VIE. A présent, enlève tout cela à mon quotidien et il ne reste que peu de choses ....

    Tu représentais tout, mon présent, mon futur, mes repères, mes espoirs, ma propre foi .... je continue de penser que j'ai tout quitté pour toi, pas seulement parce que j'étais seule, triste et désemparée, tu es forcément arrivé dans ma vie pour que nous puissions vivre quelque chose ensemble.

    Je n'envoie pas ce message par mail, car si tu me lis, c'est que tu l'auras choisi ... tu te seras rendu sur ces pages qui ne t'ont que trop bouleversées, mais sache à ce jour, que ta femme, que ta moitié, croit toujours en nous, en notre amour, en ce que nous pouvons réaliser ensemble de merveilleux, il n'y a qu'à toi que je veux promettre ce bonheur intense, absolu et unique.

    Je ne sais pas si tu mesures l'importance que tu as eu et a encore dans ma vie .... tu es peut être à présent, retourné dans ce quotidien confortable où tu as retrouvé une place discrète, où tu te cherches, te perds aussi hélas .... dis-toi qu'une femme dans ta vie, t'a aimé comme jamais, et t'aime encore, et te désire, et voudrait envisager l'avenir en commun ....

    Je n'ai eu de cesse (et encore ce soir) d'écouter Nightwish (Sleeping Sun). Ca me fait un mal fou, mais cela te rend si vivant dans mon coeur .... cela me renvoie à cette période encore douce et naïve, où tout était si simple et où toi et moi, ouvrions nos univers. Je l'écoutais en boucle en pensant à notre rencontre à Lyon. On se comprenait au-delà de tout, des mots, de la distance et de nos entraves. Là je l'écoute en pleurant, comme chaque soir, je ne fais que pleurer ... la peine ne s'affaiblie pas ...

    Je n'ai pas encore le courage d'écoute Blackmore .... je ne peux pas .... pas sans toi.

    Tu me manques, chaque jour qui passe, je voudrais de nouveau croire en nous ENSEMBLE, que l'on se retrouve pour envisager le Beau, l'Avenir, l'Amour, la Passion. Tu m'as trop offert, et trop retiré ensuite ...... nous étions rongés par nos vies, nos passés, nos situations lourdes, mais j'y crois encore ... sauf si tu as décidé de me faire mourir, de m'oublier, de me retrancher au passé, que c'est dur ....

     

    Et les acs .... si durs .... encore plus durs, sans toi.

    Mais que faire ? te rappeler ? te solliciter encore ? alors que peut-être tu tentes de refaire ta vie, de vivre de nouveau, de te retrouver ... je ne peux pas revenir dans ces conditions. Je suis totalement atrophiée, perdue, sans toi, un jour je ne pourrais même plus avoir le force de me lever je le sais. Pardonne-moi de dire cela, mais c'est si sincère ....

    Tu me manques, c'est indéniable.

    S'il te plait, ne reviens vers moi que pour une promesse de toute importance : que je vienne te rejoindre là bas, avec ton aide, ton soutien et surtout, tout ton amour. J'en suis encore prête ... avant qu'il ne soit vraiment trop tard.

    Sinon, le silence, même s'il me torture, me préservera autant que possible.

    J'ai tellement mal ....

     

    Rappelles-toi

    Autant que possible, et plus, si possible ..............


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  • La difficulté à demander

    La difficulté à identifier ses besoins et à demander ce qu'il désire est un des problèmes du passif-agressif. Il accumule alors les non-dits et les frustrations de sorte que l'amertume se transforme de plus en plus en acide qui corrode les sentiments d'amour. Au lieu de communiquer, il s'enferme dans une bulle de silence qui prend la place du partage, des échanges tendres et de la complicité des débuts. Petit à petit, il n'éprouve plus la joie d'être à deux. Au contraire, être ensemble devient pour lui synonyme d'entrave à sa liberté, d'empiètement sur son individualité. Sans bruit, il reproche à sa partenaire d'avoir des attentes qu'il ressent comme une pression. Quand elle se montre blessée par sa froideur, son manque d'attention, il vit ses larmes et sa plainte comme une contrainte de plus ou de trop. Déjà, qu'il avait le sentiment de se sacrifier, de s'oublier pour lui faire plaisir , si en plus, sa réaction le culpabilise, il explose alors de colère. Et c'est là qu'il se mure dans le mutisme pour plusieurs jours, le temps de faire le tri dans ses sentiments et de s'apaiser.

    La croyance que l'amour doit être exempt de conflits

    Une relation amoureuse équilibrée suppose qu'il y ait une complémentarité mouvante entre les différences des partenaires, c'est-à-dire que chacun peut compter sur l'autre, que chacun peut trouver en lui la force d'être là pour l'autre, qu'il y a une alternance dans les positions occupées par chacun. Ce n'est pas toujours le même qui est la locomotive du couple et donc son moteur. Cet équilibre vivant s'oppose à la dynamique d'une relation de type dominant-dominé où la pseudo-harmonie est obtenue au prix de la soumission de l'un aux désirs de l'autre. L'absence de conflits n'est alors que d'apparence, tout au moins pour l'un des partenaires, qui s'oublie, qui néglige d'entendre sa réalité interne et son mal-être pour éviter de faire des vagues. Mais également pour l'autre partenaire qui est, en quelque sorte, dupé puisqu'il est maintenu dans le leurre de satisfaire pleinement l'autre. La relation ne peut atteindre une véritable profondeur que si chacun trouve la sécurité nécessaire pour oser mettre en mots ce qui lui tient à cœur, pour être authentique. Supporter d'être transitoirement en désaccord est une condition nécessaire pour ne pas subsister à la surface des choses, pour rencontrer réellement l'autre.


    C'est une erreur fondamentale de croire que l'amour est incompatible avec les conflits. L'amour dans son essence se situe en ce point de divergence précisément parce que la personne, en prenant le risque de peut-être déplaire, réaffirme dans le même temps sa confiance en son interlocuteur, en sa compréhension, en sa sollicitude. Dans ces moments où l'écoute doit primer, la difficulté est de quitter l'égotisme et de se maintenir dans une attitude altruiste afin d'être capable d'entendre vraiment ce qui est et ce dont l'autre a besoin et non l'écho de nos propres peurs ou le résultat de nos projections. La volonté réciproque d'être présent l'un pour l'autre, de le mettre au centre de nos préoccupations, de le chérir comme le plus précieux des trésors est ce qui permet de dépasser tous les obstacles et de s'unir vraiment.

    Aimer est un don total de soi et ce n'est pas facile parce que tous nous portons des cicatrices de douleurs anciennes et que nous redoutons de souffrir encore. Les seuls conflits qui entravent l'amour sont ceux que nous avons avec nous-même et que nous refusons d'affronter parce qu'ils nous déstabilisent, qu'ils nous obligent à revoir nos repères et nos valeurs et que cette confrontation avec soi-même est parfois vertigineuse... Or, le conflit avec l'autre est justement ce qui permet de dépasser nos limites et d'aller vers plus de véracité. Le conflit est salvateur pour peu que nous soyons honnête vis-à-vis de l'autre et de nous-même, sans quoi le malaise prend prétexte de tout et n'importe quoi et nous nous heurtons sur des peccadilles sans que le noyau émotionnel qui en est la source ne soit atteint. Au final, aimer c'est prendre soin de soi en prenant soin de l'autre, c'est aller à la découverte de soi-même en découvrant l'autre, c'est aussi se donner la chance de croître en lui permettant de s'épanouir.

    2.3. La phobie de l'engagement

    Il est possible que les comportements passifs-agressifs soient une des conséquences d'une phobie de l'engagement, que celle-ci soit consécutive à une rupture amoureuse traumatique ou qu'elle semble "constitutionnelle". Même si dans le premier cas, la tragédie qui a marqué l'histoire du sujet est évidente, ce n'est pas pour autant qu'elle est absente dans le second. De plus, on peut supposer que c'est parce que cet événement réactualise une blessure narcissique plus ancienne qu'il est aussi douloureux. Puisque le phobique pose plus ou moins consciemment l'équation suivante : s'engager, c'est risquer de souffrir", on comprend que le pattern d'une catastrophe mal surmontée colore tous les échanges et qu'il réveille une conflictualité intolérable.

    Dans les premiers temps de la relation amoureuse, l'angoisse est évitée par un clivage du moi (le trauma est maintenu à l'écart du souvenir et des pensées) et par un clivage de l'objet (l'autre en psychanalyse) qui se traduisent dans l'idéalisation du partenaire, dans le fantasme de former un couple exceptionnel au sein duquel le sujet est à l'abri des dangers. Chacun se mire dans le regard de l'autre. La passion se nourrit de cette émulsion. Tant que le miroir est flatteur, le narcissisme est préservé et tout va bien. Mais la perfection n'est pas de ce monde, elle n'est qu'une utopie. Tôt ou tard, le reflet s'approche de la réalité, jusqu'au moment où elle impose la désillusion. C'est un moment de déception intense qui, chez le phobique, enclenche les processus inhérents à sa névrose, sans qu'il puisse ouvrir la relation à l'amour véritable, où l'autre est accepté comme différent, avec ses qualités et ses défauts. Il n'y a pas ou plus d'accès à l'altérité parce que les défaillances de l'autre sont automatiquement perçues comme pouvant conduire à une impasse et non pas comme des potentialités de croissance.


    Le phobique de l'engagement est dans une ambivalence extrême entre s'investir et fuir, entre la peur de se risquer ou le sentiment de passer à côté de la vie. Il désire rencontrer l'autre mais il est terrorisé à l'idée d'être affectivement dépendant de sorte que les difficultés conjugales sont vécues comme un mur indépassable, comme un hiatus qui provoque son retrait. Dans ce renoncement à l'autre - auto-privation -, il tire sa satisfaction et de l'illusion de n'avoir besoin de personne - auto-suffisance, et de la maîtrise par l'intellect. Mais ce repli narcissique est un leurre parce que jamais l'indépendance à l'égard de l'objet n'est totale si bien qu'il faut se résoudre à quitter l'isolement et à investir à nouveau... La machine est relancée pour un tour... mais à chaque fois, elle s'essouffle un peu plus ; à chaque réédition, c'est l'abaissement plus des tensions internes que des tensions externes qui est recherché et que trahit le désir de non désir.

     

    http://pe-da.blogspot.com/2008/09/articlele-passif-agressif-et-sa_30.html


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  • J'aimerais tellement cesser d'avoir Peur .......


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  • La passion amoureuse relève du phénomène mystérieux qui bouleverse l’individu dans ses sens et sa raison, à la manière d’un torrent qui creuse son lit au plus profond de l’être.

    Plus intenses que les émotions qui agrémentent notre quotidien et dont nous maîtrisons vaille que vaille les effets, l’exaltation ardente et l’emballement frénétique consument le cœur des amants.

    A l’écart du désordre lié à l’arrivée de la passion, à ce brusque changement pathologique, on voudrait saisir les causes et examiner les effets.

    La passion amoureuse serait-elle une dérégulation de notre nature, impossible à maîtriser, et finalement une maladie, ou bien serait-elle au contraire le moteur de nos actions, notre meilleur hommage à la vie ?


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  • Hommage à la plus forte et la plus belle émotion qu'il m'a été donné de vivre un jour ...

    "Comme le note Finkielkraut, que la passion amoureuse est sans doute l’expérience la plus intense et la plus profonde de cette défectionirréductible de l’autre.Vivre l’amour passion (il suffit, à ce propos, d’évoquer les descriptions du coup de foudre) c’est vivre cette expérience terrifiante del’irruption brutale d’un autre dans ma vie.


    L’expression «tomber amoureux»montre bien que l’amour passion vous arrive toujours du dehors.

    Il s’agit d’une invasion de soi par l’autre: un autre s’installe en vous et vous atteint jusqu’à accaparer tout votre champ de conscience. Cet autre réclame l’exclusivité.

     

    L’amour passion, c’est l’emprise du visage aimé : «Le visage aimé a le monopole du visage». Le visage de l’autre me hante, mais en même temps il m’échappe. Il reste obstinément indisponible, impénétrable. L’amoureux est si fortement sollicité par le visage aimé qu’il lui devient impossible de lui donner une fixité, de le figer dans la paix de l’image. Le visage aimé demeure incertain flou, il s’absente. «Le visageaimé n’est pas de ce monde ,même quand ce monde est une prison»

     

    D’une manière générale, l’amour passion me confronte à la perpétuelle évasion de l’autre. C’est cette fuite, cette évanescence de l’être aimé, qui fait l’inquiétude et la souffrance de la passion.

    «Qu’est ce que le sentiment amoureux? L’impossibilité d’échapper à ce qui nous échappe toujours»

     

    «Il n’y a d’amour que dans l’impossibilité d’arrêter la fuite sans fin, la dérobadeinfinie de l’Autre»

     

    Là est la défaite de l’amour passion. Cependant ne s’agit-il pas d’une défaite salutaire?

     

     

    Ce que le passionné comprend, c’est pourquoi sa souffrance n’est pas masochiste.

    A ce propos Finkielkraut souligne les dégâts que provoque l’invasion du

    langage psychanalytique dans le langage courant: la douleur du passionné

    cacherait une secrète délectation, la volupté qu’il prend à l’humiliation. Si

    l’amoureux valorise sa souffrance avec un certain entêtement, c’est parce qu’il

    sait qu’il accède à la vérité de la relation sentimentale. Celle-ci n’est pas dans la

    symbiose, la fusion, la parfaite communion avec l’autre. Cette

    nostalgie de l’idylle, si bien exprimée dans Le banquet

    de Platon, doit être dénoncée comme un mythe.

    Ce que nous apprend l’expérience passionnelle, c’est à contester la

    beauté même de cet idéal, c’est à retirer sa validité et son prestige à l’archétype

    de la fusion».

    barrières, de nous délivrer du conformisme, du jugement public et de son

    despotisme (par exemple concernant les critères de beauté).

    Loin de délirer, de parer la personne aimée de qualités sublimes qu’elle n’a pas,

     

    amoureuse est soustractive, elle n’ajoute rien à l’être aimé, elle le dénude au

    contraire: au-delà du caractère, des qualités physiques, jusqu’à

    l’abstraction du visage.

    L’amour passion a cette supériorité sur tous les sentiments tièdes de faire tomber toutes lesla passion Levinas ira même jusqu’à parler de «merveilleuse impuissance». «La positivité même de l’amour est dans sa négativité».A travers cette dure épreuve du dessaisissement, l’amoureux passionné parvient à

     

    la vérité profonde de l’autre.


    La souffrance de l’amour est aussi sa merveille. Elle permet au passionné d’accomplir une sorte d ’ascèseLe visage de l’autre y devient obsédant.

     


     

    Source : http://www.philoflo.fr/resources/lamour+passion.pdf

     


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